Alexandre Astier, retour sur scène pour le papa de Kaamelott

Exoconference_Astier_001©LoLLWILLEMS

Alexandre Astier, créateur de la série Kaamelott, est de retour sur les planches. Après Paris, Nantes, et Lyon, son nouveau spectacle L’Exoconférence se balade désormais un peu partout en France. Après avoir incarné le musicien Johann Sebastian Bach dans Que ma joie demeure ! (2012), l’artiste lyonnais s’intéresse cette fois-ci à la question de la vie extraterrestre. Serons-nous un jour visité par une intelligence venue d’ailleurs ?

J’ai mon avis précis sur la question et il est très clairement énoncé dans la pièce. Je ne sais pas s’il conviendra à tous. Certains seront peut-être déçus, ou en colère.

Voilà ce que déclare le comédien connu pour son rôle du Roi Arthur au journal Le Progrès. Une interview que vous pouvez retrouver en cliquant là. Il y en a aussi une chouette si vous cliquez ici.

L’artiste, lui même très friand de ce qui se passe loin au-dessus de nos têtes, s’est abondamment posé la question de la vie extraterrestre. Incident de Zeta Reticuli, projet Blue Book, crânes de Nazca, cercles de culture, sarcophage de Pacal, crash de Roswell… les grands mythes de la vie extraterrestre sont tournés en dérision, pour mieux les aborder sérieusement.

Derrière les lignes du spectacle, les étranges alter ego avec lesquels Alexandre Astier dialogue, le mélange d’humour et de science, la frénésie de l’auteur est presque palpable. En d’autres mots : on sent à quel point il s’est creusé la tête pour livrer ce résultat.

C’est à la fois la plus grande qualité et le plus grand défaut de L’Exoconférence. Comment traiter un sujet si vaste, si décrié, en deux heures, en se basant à la fois sur l’Histoire, l’astronomie, la science, l’inconscient collectif ou la philosophie ?

Alors bien sûr, j’ai ri, appris des choses, admiré la qualité de jeu et d’écriture. La mise en scène à la fois inventive, belle et sobre. J’ai goûté aux notes saturées de l’auteur (vous verrez bien lesquelles) comme aux plus subtiles. L’air de rien, le Lyonnais laisse entrevoir, d’œuvre en œuvre, une vision humaniste du monde.

Et s’il nous disait « Cherchez vous-mêmes ? »
Je reste tout de même sur ma faim, avec l’impression de n’avoir vu que quelques étoiles alors qu’on me promettait la galaxie. Trop ambitieux ? Trop foutraque, L’Exoconférence ? Plaisantant sur un message incongru, gravé sur une plaque, et envoyé aux extraterrestres à bord d’une sonde spatiale, Alexandre Astier se moque de lui-même : « J’aurais pu faire un spectacle de cinq ou six heures pour en parler… mais pas maintenant ». Le pire, c’est qu’il en est capable.

Un doute m’assaille…et si le comédien nous disait « Cherchez vous-mêmes ? ». Ma frustration ne m’empêche pas d’être admiratif. Alexandre Astier a une faculté rare : provoquer le rire sans condamner irrémédiablement, et jamais aux dépens de son public.

Pour L’Exoconférence, j’ose à peine parler de vulgarisation scientifique », parce qu’il y a le mot « vulgaire » dedans. Et cela ne rendrait pas justice à ce spectacle qui stimule l’intelligence du spectateur, sans le prendre pour un imbécile d’emblée. C’est devenu si rare.

exoconference

Du mal à voir à quoi ressemble le style Alexandre Astier ? Si vous ne l’avez jamais vu, voici son sketch sur la physique quantique, qui préfigurait quelque peu L’Exoconférence.

Pour savoir si une date de ce spectacle est prévue près de chez vous, c’est par là.

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