
Au beau milieu de la file d’attente au cinéma, quand on ne sait toujours pas quoi aller voir, le résultat s’avère rarement glorieux (Remarquez, il peut l’être aussi quand on sait EXACTEMENT ce qu’on va voir). Reste que l’autre soir, on décide avec un vieux copain d’aller au cinéma « à l’arrache », comme au bon temps de la fac. Cruelle erreur ! Le guichet se rapproche… plus que quelques secondes pour choisir.
Affiche de gauche : énième version du Transporteur, sans même l’ombre d’un Jason Statham. Affiche de droite : Prémonitions, avec Colin Farrell et Anthony Hopkins. Deux stars à zéro. Même si ça n’offre aucune garantie, j’obéis à mes plus bas instincts et à mes souvenirs du Silence des Agneaux et de Phone Game.
Alors de quoi ça cause ? (Pas d’inquiétude, on comprend très vite. Si vous avez une envie pressante au début du film, ne vous retenez surtout pas).
A Atlanta, c’est un FBI totalement impuissant qui fait face à un tueur en série énigmatique (Je ne vous dirais pas que c’est Colin Farrell, promis). Quoi qu’ils fassent, les enquêteurs ont toujours un coup de retard, comme si le tueur pouvait anticiper leurs mouvements. Mais attendez… ne serait-ce pas en rapport avec ce titre… Prémonitions ? Gagné !
En désespoir de cause, le Federal Bureau of Investigation se tourne vers le docteur John Clancy (Anthony Hopkins), un médium retraité dont les visions les ont aidés dans le pôssé (A lire avec la voix très grave pour accentuer l’effet dramatique).
Gros sabots, surtout vers la fin
En étudiant le dossier, Clancy devine rapidement la raison pour laquelle le FBI est incapable de coincer le tueur : ce dernier possède le même don divinatoire que lui. Comment vont-ils s’y prendre pour arrêter un tueur capable de prévoir l’avenir ? Commence alors une partie d’échecs (im)pitoyable. Surtout pour le spectateur en fait. Prémonitions passe son temps à nous dire avec des gros sabots, que, wahou, la fin elle va être trop bien parce que tu comprends il y a trop de mystère. Un peu comme dans les émissions de télé-réalité, où tu regardes une bande annonce de 90 minutes. Mais sur TF1 au moins, il y avait du suspense : Éric allait arrêter de tuner sa voiture pour s’occuper de sa fille Kimberley ?

Dans ce thriller de bas de pavé écrit avec la b…, Anthony Hopkins surnage facilement au milieu d’acteurs fades. Seule lueur d’espoir ? Quand le film développe un embryon de réflexion sur l’euthanasie (pas celle de Colin Farrell, mauvaises langues).
Non seulement le déroulement du film et sa fin sont ultra-prévisibles, mais au cas où tu serais vraiment débile, on t’en scotche un nouveau morceau sur la tronche toutes les 5 minutes dans de jolies scènes de visions. Le film dégueule de ces scènes prophétiques esthétisantes qui ne font que souligner la médiocrité du reste de cette série B… qui n’est pas encore sortie aux États-Unis. Le comble ! Vous testez vos bouses chez nous les gars ?
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On a bien rigolé quand même. Surtout la prestation de Anthony Popkins et Colin Pareil!
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