Alerte aux bobos ! Ceux qui égratignent tes genoux, et tes oreilles si tu es allergique aux discours écolos. Les Éditions Delcourt republient en bande dessinée « Petit traité de Vélosophie », à l’origine ouvrage pro-vélo écrit il y a 20 ans par Didier Tronchet. L’auteur des sagas en bulles Jean-Claude Tergal et Raymond Calbuth y va de sa déclaration d’amour aux bicyclettes, biclous et autres fixies. Qu’on aime ces deux roues ou qu’on les déteste, voilà un ouvrage plus que jamais dans l’actualité, qui pourrait aussi bien avoir été écrit hier.
Didier Tronchet nous montre comment il a dessiné son Petit traité :
À l’instar de nos smartphones qui ont pris une importante démesurée non seulement dans nos vies mais aussi nos comportements, « Petit traité de Vélosophie » envisage la voiture non seulement comme une machine, mais tel un dénominateur commun de l’évolution de nos sociétés. « Un intellectuel assis va moins loin qu’un con qui marche », disait Michel Audiard. Et si, juché sur cet engin, la perception du monde qui nous entoure – et nos actions qui en découlent – devenaient subrepticement différentes ? Certes, cette bande dessinée est une œuvre résolument poétique, utopiste et forcément partiale, avec ce que cela suppose d’agaçant. Mais il s’agit d’une lecture inspirante, nullement réservée aux ayatollahs de la Petite Reine, et idéalement servie par le trait insouciant et enlevé de Tronchet.
« Petit traité de Vélosophie », Delcourt éditions, 12,50€. D’après le texte éponyme édité chez Plon.
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