Le match des blockbusters de Noël n’aura pas lieu dans les cinémas cette année, mais il a déjà débuté chez les services de streaming. Disney+ dégaine son Mulan en prises de vues réelles le 4 décembre prochain, et Netflix a déjà mis à disposition fin octobre une comédie musicale d’animation, « Voyage vers la Lune ». Aux manettes de cette production américano-chinoise, un chef animateur réputé dont il s’agit du premier long-métrage en tant que réalisateur. Glen Keane a travaillé pendant près de quarante ans pour Disney. On lui doit la création de personnages célèbres comme la petite Penny (Les Aventures de Bernard et Bianca, 1977), Ariel (La Petite sirène, 1989), la Bête (La Belle et la Bête, 1991), Aladdin, Pocahontas, Raiponce ou encore Tarzan.
À noter aussi la présence en tant que co-réalisateur de John Kahrs, réalisateur et voix du personnage principal dans le touchant court-métrage Disney Paperman.

De quoi ça parle ? Voyage vers la Lune, c’est donc l’histoire de Fei Fei, fillette joyeuse, créative, qui construit une fusée pour se rendre sur la lune. Aussi brillante que passionnée de science, cette jeune fille déterminée veut prouver l’existence d’une légendaire déesse lunaire, en hommage à l’histoire merveilleuse que lui racontait sa maman… C’est alors qu’elle se retrouve embarquée dans une quête inattendue et qu’elle va découvrir un univers féerique peuplé de créatures fantastiques.
Faut-il le regarder ? Dessin animé dont le visionnage est conseillé à partir de 6 ans, truffé de couleurs flashy et de chansons un rien agaçantes, ce Voyage vers la Lune se révèle être un efficace divertissement familial, destiné avant tout aux plus jeunes. Les aficionados du studio Ghibli reconnaitront la « fille-liation » avec Le conte de la Princesse Kaguya, ceux qui préfèrent les Disney des années 2000 goûteront à une histoire sans principe charmant ou morale d’un autre temps.

La trame scénaristique, un peu mince, est agrémentée de dizaines de personnages et d’éléments narratifs divers, hélas pas toujours intéressants. Le papa un peu largué et en mal d’affection laisse la place à un lapin magicien, trois oiseaux bêtes et méchants, des larmes divines qui prennent vie, des colères métamorphosées en tempêtes de météorites, des « moon-cakes » plutôt appétissants (aucun rapport avec Final Space).
J’ai eu un coup de cœur, personnellement, pour Chin, le potentiel demi-frère plutôt encombrant, et le chien de l’espace Gobi, doublé par l’acteur frappadingue de Community et Very Bad Trip, Ken Jeong.

Beau sans être incroyable, ce dessin animé est desservi je trouve par son ambitieux mélange des styles graphiques. La collaboration sino-américaine était plus fructueuse dans Les Nouveaux Héros (Disney). Au final, Voyage sur la Lune développe une agréable histoire, poétique et sensible, qui emprunte à quelques-uns des meilleurs dessins animés sans réussir à se démarquer particulièrement. Toutefois, la leçon de vie que nous apporte l’histoire est particulièrement touchante et personnelle, ce qui permet au métrage de ménager une fin satisfaisante.

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